le temps qu’il soit mien

Stanislas Barszczak, Ma vocation,

Je suis ne le 03 janvier 1961. Vous savez déjà sur cet irremplaçable événement. Et maintenant, regardez autour de vous, asseyez-vous dans un regard profond de chaise. Cette revelation n’a rien pour mon lecteur qui soit tres emouvant, je m’en rends compte, mais l’on voudra bien convenir que, pour moi c’est une date. Lorsque je vins au monde j’étais extremement rouge. Ma mère me regarda avec effroi, puis elle se regarda avec tristesse, et mon père, il ne dit rien, mais marchait pensif et comme s’il voulait dire : -C’est un monstre, mais ca ne fait rien, nous l’aimerons bien tout de meme. Il me faut rappeler brievement quelle etait la situation de mon père a cette epoque. Né près de la capitale Varsovie, il a fait ses études forestier. Après la Seconde Guerre Mondiale, il vivait à Cracovie où il enseigne à l’Université Agricole. Mes plus anciens souvenirs datent de 1970. J’avais neuf ans. Je les situe dans la maison d’une propriete, dont j’ai su plus tard qu’elle etait a Pniaki, près de la ville d’une belle tradition de la procession catholique à Notre-Dame nommée Calvaire de Zebrzydowski (Kalwaria Zebrzydowska), et dans laquelle mon pere passait souvent la belle saison d’été en plein. A cette epoque, ma mère etait en instance de divorce et la garde d’enfant lui avait été confiée. Donc je habitais avec elle, ou plus exactement, avec elle dans une petite ville de Silésie bien nommé Ząbkowice Będzińskie. Mes tous les dimanches, nous dejeunions, ma mere et moi, chez notre amis et connaissances dans cette ville. Ma mère m’y conduisait a midi, et c’etait ma mere qui me ramenait vers cinq heures aux mes rêves de bonheur. Puit un après-midi ensoleillé c’était M. Wladyslaw, le propriétaire de notre maison avec un bois près de l’église locale, que je voyais tout à l’heure. Un certain dimanche, dont je me souviens avec une etonnante precision, il se passa ceci. Nous etions arrivés, ma mère et moi, depuis deja quelques minutes à la gouvernante de mon père, lorsque il lui-même de la cour entra. Je le revois tel qu’il était exactement ce jour-la. Il ne porta ni barbe, ni moustache. Il nous regarda longuement tous les deux. Il ne m’emmenait pas. Il retournait a Cracovie pour sa derniere saison d’hiver- et c’etait affreusement cruel ce qu’il faisait, bien sur, puisque ma mère allait rester seule avec moi à travers toutes les années. Mais qu’on ne me demande pas de regretter d’avoir ete pendant ce temps plus aimé, choyé, chéri qu’aucun autre enfant peut-être ne le fut ! J’ai commencé à monter en vacances au bord de la mer polonais, près Trzebiatów, la colonie appelée Niechorze. Que s’était-il passé à Ząbkowice Będzińskie tandis que le train nous emportait vers la mer ? Mes souvenirs sont imprécis à cet égard, et je sais seulement ce qu’on m’a dit plus tard- mais je n’oublierai jamais qu’aux frontières ma mère m’enveloppait dans une couverture et me glissait sous la banquette où je passais, terrifié, des quarts d’heure étouffants. Si l’on me demandait de quelle époque date ma vocation pour le sacerdoce, je répondrais qu’à l’âge de cinq ans déjà j’étais convaincu qu’un jour je ferais la même chose que un curé de la paroisse. Je ne pouvais pas deviner ce que c’était qu’une profession, bien entendu, et je ne devais pas connaître la signification exacte du mot « métier », mais à n’en pas douter mon prêtre faisait une chose passionante et qui m’intriguait fort. Il m’avait faire en réduction certains de ses costumes de sacerdoce et j’adorais m’en affubler. Je me souviens comme si c’était hier, que je me tienne un escabeau près de l’autel de la maison, et je fisse un sermon pour ma mère. De toute façon elle était toujours centré dans l’église. Ainsi j’ai eu une telle attitude de la prière à l’avance. Vêtu de l’un de ces mentionnés costumes, rien ne me paraissait drôle que d’ouvrir brusquement la porte du notre salon en affectant de prendre un air frais, maintenant juste terrible. Mon rêve était provoquer le rire par la surprise. A cet égard, je n’ai pas beaucoup changé. Les personnes qui assistaient à ces apparitions riaient avec ma mère et s’écriaient souvent : -Ce qu’il peut vous ressembler ! L’idée que je ressemblais à ma mère m’avait beaucoup frappé, et le désir que j’avais de lui ressembler davantage me conduisit tout naturellement au désir de faire plus tard la même chose qu’elle.
Mais que faisait-elle ? Je la regardais vivre avec étonnement. Qu’avait-elle de plus que les autres ? Ce qu’elle avait de plus, c’était vingt ans de lus. C’était un tout mature homme-et je viens seulement de m’en rendre compte en y pensant. Mais qu’avait-elle donc de si précieux en elle ? Sa sérénité. Elle se leva tôt pour aller travailler. Elle se mettait très vite à une armoire de cuisine, déjeunait en douze minutes et s’en allait apidement à l’usine. Elle avait peur d’être en retard – et pourtant je savait qu’elle allait travailler. Quand elle rentrait après-midi, elle disait parfois : – ça va, je suis content. Je crois que ça marchera très bien. Puit on dînait, souvent marcher ensemble, ma mère et moi, à la cafétéria de l’usine. Elle parlait, en dînant, de certains de ses amies que je connaissais très bien, que j’avais vus souvent à la maison et qui, de temps à autre, me donnaient bleuets et les canneberges de la forêt. Mais elle en parlait d’une façon pour moi singulière. Notamment étaient après-midi, ma mère dînait plus rapidement encore que de coutume. Elle était nerveuse, mais pas triste. Le directeur de l’usine elle a déclaré qu’il est toujours bon, mais ses adjoints sur les quartiers, pas toujours ; s’elle dise quelque chose à son patron ou à notre voisin : »Monsieur le Secrétaire, vous êtes un gentilhomme, je ne suis qu’une roturière, mais vous ne m’empêcherez pas de vous dire que tout homme qui insulte une femme est un lache ! » – ce qui manquillisait un peu. Un jour couché dans son lit dit-elle : Stasiu, mais mon cœur bat la chamade ! Je ne pouvais pas comprendre qu’elle venait de repasser son rôle, je ne pouvais pas comprendre que devant cette femme heureuse, séduisante, qui venait parfois de m’embrasser en partant, s’ouvrait la plus magnifique des carrières de personne sainte- mais comme je l’aimais, comme je la trouvais beau, comme elle me plaisait, ce mature homme qui était ma mère. Elle voulait que je sois un dimanche dans l’église toujours. Je voulais être fidèle à ma mère pour toujours, malgré le fait que la vie continue son cours. A ma mère qui me couchait, j’ai demandé un jour :- Où va mama, le soir ? Ma mère m’a répondu :-Je vais travailler pour te gagner des pièces de monnaie. Et, devant ma surprise, ma mère ajouta : Stasiu, votre père marchait trop, et pas toujours à son bureau, je ne pense pas que ce soit une coïncidence que son nom était Chodzicki. Et je me suis endormi avec cette idée que l’on pouvait gagner des pièces de monnaie en marchant de maison en maison pendant les vacances de Noël- et j’ai grandi avec cette idée que le mot marcher était synonyme du mot travailler. Et je n’ai pa changé d’idée.

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